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Ce texte très court est un concentré de magie noire faisant appel aux mêmes runes que celles exposées dans les Galdr du Ljodatal des Havamal, ou dans les bénédictions de Groa, mais avec l'intention de nuire. De même que dans les Skirnismal, la menace de la malédiction est suffisante pour faire fléchir celui qui risque d'en être l'objet.
Seidr, par Hagalaz Runedance
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Traduction de la version anglaise de L.M. Hollander et utilisation de la version française d'Yves Kodratoff.
La malédiction de Busla
La saga raconte comment, poussé par des circonstances fâcheuses, le jeune Herrauth et son compagnon d'armes, Bosi, combattent lors d'une bataille rangée contre le père d'Herrauth, le roi Hring. Ils sont capturés et emprisonnés, devant être mis à mort le lendemain; mais la vieille Busla, mère adoptive de Bosi, une sorcière des plus expérimentées en magie runique, approche le roi pendant la nuit et commence à incanter ces imprécations qui sont appelées depuis Malédiction de Busla. Ce texte est devenu célèbre. On y trouve beaucoup de formules qu'il est mal pour les chrétiens d'avoir dans la bouche.
1- Ici tu gis, Hring, Roi des Goths
Le plus entêté des hommes,
Décidé à assassiner demain ton fils :
Puisse cet acte ignoble être connu de tous.
2- Ecoute la chanson de Busla, elle va bientôt être incantée toute entière ;
Ainsi toute la terre en entendra parler,
Elle sera néfaste à celui qui l'entendra,
Mais plus funeste encore à qui je veux maudire.
3- Que les esprits tutélaires redeviennent sauvages, que surviennent des prodiges,
Que se fracassent les falaises, que le monde tremble,
Que le climat se détériore, que surviennent des prodiges.
Mais toi, Roi Hring, pardonne à Herrauth,
Et ne menace jamais Bosi d'aucun mal.
4- J'incante maintenant des malédictions au-dessus de ta poitrine,
Que des vipères venimeuses te rongent le cœur,
Que tes oreilles à jamais soient sourdes,
Et que tes yeux louchent vers le dehors,
Mais toi tu supporteras Bosi, dans l'avenir,
Et ne montreras plus de haine non plus envers Herrauth.
5- Si tu navigues en bateau, que se rompent les haubans,
Si tu gouvernes un navire, que se brisent les dames de nage,
Que les voiles se fendent et s'affalent,
Et que tout l'équipement se casse en deux,
Mais tu ne dois porter aucune haine à Herrauth,
Et tu supporteras Bosi dans l'avenir.
6- Que les rênes s'arrachent, si tu viens à chevaucher,
Que tes chevaux bronchent et tes montures soient blessées,
Que chaque grande route et chaque chemin creux
Te mènent où les trolls pourront t'assaillir.
Mais toi tu supporteras Bosi, dans l'avenir,
Et ne montreras plus de haine non plus envers Herrauth.
7- Que ton lit te soit comme un feu de paille
Que ton haut-siège te soit comme la houle furieuse,
Tu mérites encore bien pire ;
Si tu désires satisfaire avec une fille ton désir d'homme,
Alors perds-toi en chemin : veux-tu en entendre plus ?
Le roi tente alors de la faire taire et de se lever de sa couche, mais se trouve lié par un charme à son lit et incapable de se redresser. Comme il n'est toujours pas décidé à céder, Busla chante la deuxième partie de son charme.
8- Que les Nains, les Thurses et les Nornes sorcières,
Les Lutins et les Trolls brûlent ta maison;
Que les Géants te haïssent, que les étalons te piétinent à mort,
Que tous les chaumes te piquent, que les tempêtes te secouent,
Sois assailli de tous les maux si tu ne fais pas selon mon vouloir!
Alors le roi est prêt à pardonner à son fils Herrauth, mais à déclarer Bosi hors-la-loi. Alors elle commence à chanter ce qu'on appelle les Syrpuvers ("les versets du Syrpa"), lesquels renferment la plus puissante des magies, de sorte qu'il n'est pas permis de les chanter une fois la nuit tombée, et à la fin, il en va comme ceci :
9- Que viennent les six guerriers : je vais te dire leurs noms :Je vais te les montrer sans leurs entraves.
Mais tu peux les deviner si bon me semble,
Que les chiens voraces te déchirent en pièces,
Et que ton âme sombre dans les flammes de l'enfer !
Que ton esprit ne puisse plus voyager ! (raido)
Que ma malédiction t'enchaîne pour toujours ! (ansuz)
Que ton corps se glace ! (thurisaz)
Que tu perdes tous tes amis ! (mannaz)
Que ton corps pourrisse ! (kaunan)
Que les Esprits des morts pourrissent ton âme ! (uruz)
Puis, après avoir fait jurer au roi par serment qu'il reviendra sur sa décision, elle lève la malédiction
Montage graphique à partir de "Byron sur son lit de mort", J.D. Odevaere
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Quelquefois, il fallait les porter, lors de la navigation fluviale...
"A portage to the unknown", par Turisas.
L. "- Quelles périphrases doit-on employer pour les navires ?
Langskip, navire de guerre
"- On les appelle Chevaux, ou Cerfs, ou raquettes du roi des mers, ou des gréements, ou de la tempête, Coursiers des flots, comme chanta Hornklofi.
Le flot destructeur de la poupe
Du pâle coursier de la vague
Laissa en sa pleine jeunesse la proue du navire
S'appuyer sur la mer à marée haute.
Coursiers de Geitir, comme chanta Erringar-Steinn.
Bien que tout le monde parle
Aux scaldes de cette guerre dans le sud,
Nous pourrons encore charger les coursiers marins de Geitir
Avec de la pierre ; nous voyageons gaiement.
Les rennes de Sveidi :
O fils de Sveinn vaillant dans la bataille
Tu vins avec les rennes de Sveidi,
Le long du sillage, sur le siège de Sölsi ;
Le cerf du bras de mer glissa depuis la terre.
Ainsi chanta Hallvardr. Ici le navire est aussi appelé cerf du bras de mer, et la mer siège de Sölsi.
Ainsi chanta Thórdr Sjáreksson :
Le rapide coursier des plat-bords
Vira autour de Sigg depuis le nord,
La rafale poussa la joie des courants de Gylfi,
Le destrier de l'éveil de la mouette, vers le sud
D'Aumar, laissant promptement
Les côtes de Körmt et de d'Agdir
Derrière sa poupe ; A Listi,
Le coursier du mât accosta en douceur.
Ici, le navire est nommé coursier des plats bords, et la mer est le royaume de Gylfi ; la mer est également appelée éveil de la mouette. Le navire est nommé cheval, et plus loin cheval du mât.1
Et Markus chanta aussi :
L'ourson du courant traversa avec difficultés
Mais vaillamment les amas de neige dans l'estuaire sinueux ;
Le mastodonte des gréements
Sauta par dessus les toits mouvants de la demeure des baleines ;
L'ours des marées progressa
Sur les antiques chemins des navires ;
L'ours des haubans, la poitrine éclaboussée,
Brisa l'entrave écumante des récifs.
Ici le vaisseau est nommé ''winterling'' du courant : un bébé ours est appelé un winterling ; et un ours est nommé mastodonte. L'ours des gréements est le bateau.
Le vaisseau est également nommé Renne, et Hallvardr le chanta ainsi, comme nous l'avons écrit précédemment ; et cerf, comme le roi Haraldr Sigurdarson le dit :
Alors au large de la Sicile
Croisa le sillage : nous étions imposants ;
Le cerf des mers glissait vivement
Comme nous l'espérions entre héros.
Et élan, comme chanta Einarr.
Le doux dispensateur de paix de l'anneau,
Le héros princier, ne pourrait résister
Longtemps avec toi, si quelque chose
Lui faisait défaut ; nous pouvons regagner l'élan des flots.
Et Loutre, comme chanta Mani :
Que peux tu faire, traînard aux joues grises
Parmi ces vifs guerriers,
Sur la loutre des vagues marines ?
Car la force reflue de toi.
Loup, comme chanta Refr :
Et le dilapideur de richesses écouta
Thorsteinn : mon cœur appartient sincèrement
Au Seigneur du Loup des Vagues
Dans le sombre conflit des bâtons en fureur.
Et Bœuf également. Le navire est dénommé raquette, ou char, ou chariot. Ainsi chanta Eyjólfr le Scalde Vaillant :
Tard dans la soirée, le jeune seigneur
Sur la raquette des eaux sans terre
Voyagea pour suivre à leur exemple
Les chefs intrépides.
Ainsi chanta Styrkárr Oddason:
Les guerriers de Högni conduisirent les chars
Des rouleaux par-dessus les crêtes neigeuses de Heiti,
Poursuivant avec fureur
Le grand dispensateur d'ambre des flots.
Et comme chanta Thorbjörn :
Le cargo des crêtes ourlant les vagues
Croisait dans les fonts baptismaux
Chargé des richesses qu'avait données
La haute générosité du Christ Blanc.
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Christe Redemptor omnium, Canto Gregoriano, Benedictine Monks of Santo Domingo de Silos. Pour changer un peu.
LI. "- Quelles périphrases utiliser pour le Christ ?
"- Ainsi : en l'appelant Modeleur du Paradis et de la Terre, des Anges, et du Soleil ; Souverain du Monde et du Royaume des Cieux, et de Jérusalem, et de Jordanie, et de la terre des Grecs, Conseiller des Apôtres et des Saints. Les scaldes du temps passé en ont parlé en termes de Puits de Urdr et de Maître de Rome, ainsi que chanta Eilífr Gudrúnarson :
Ainsi le puissant maître de Rome
A confirmé son autorité au royaume des rochers ;
Ils disent qu'il siège vers le sud
Au Puits d'Urdr.
Ainsi chanta Skapti Thóroddssen:
Le roi des moines est le plus grand
Par la puissance, car Dieu gouverne tout ;
Le pouvoir du Christ a créé toute la terre,
Et a érigé la Halle de Rome.
Roi des cieux, comme chanta Markús :
Le roi de la demeure des vents créa
La terre, le ciel et les hommes croyants :
Christ, unique Prince des mortels,
Possède le pouvoir sur tout ce qui vit.
Ainsi chanta Eilífr Kúlnasveinn :
L'hôte du rayonnant toit du monde
Et l'ensemble des Illustres s'inclinent
Devant la Sainte Croix ; le roi du soleil
Est plus brillant que toute gloire sous le soleil.
Fils de Marie, comme chanta Eilifr plus loin :
Le brillant seigneur des cieux s'incline
Devant l'enfant de Marie : Il gagna,
Le noble prince, la vraie puissance
De la gloire, dieu et homme à la fois.
Roi des anges, un peu plus loin :
La gracieuse puissance de l'ami de Dieu
Est meilleure que ne le perçoivent les hommes ;
Pourtant le roi des anges, plein de grâce
Est plus cher que tous, et plus sacré.
Roi de Jordanie, comme chanta Sigvatr :
Le roi de Jordanie envoya quatre anges
Voilà longtemps à travers l'éther
Vers la terre ; et la rivière baigna
La sainte tête du Seigneur du Monde.
Roi des Grecs, comme chanta Arnórr :
J'ai gravé pour les cendres du héros
Des prières au divin Gardien
Des Grecs et des hommes de Gardar :
Ainsi, je me suis acquitté des dons généreux de mon prince.
Ainsi chanta Eilífr Kúlnasveinn :
Le Roi des hommes prie
La Gloire des Cieux : il est le roi de toute chose.
Ici est nommé Christ Roi des hommes, et encore Roi de Tout.
Eínarr Skúlason chanta :
Lui qui comprend, brillant de miséricorde,
La terre entière, et prend soin avec douceur
De chacun, a permis au royaume des cieux
De s'ouvrir pour le vaillant souverain.
Christ pantocrator, icône byzantine du XIIème siècle
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