• Skaldskaparmal

    Homeward shores, Falkenbach

     __________________________

     

    LX. "- Quels sont les noms de la mer ?

    "- Elle est nommée Océan, Originelle, Hivernale, Vent, Profondeur, Route, Canal, Sel, Lac, Lointaine.

    Comme chanta Arnorr, et comme nous l'avons écrit précédemment :

    Qu'on écoute comment le Roi des Comtes,

    A la pensée hardie, rechercha la Mer,

    L'irrésistible gouvernant

    Ne faillit pas en s'opposant à l'Originelle.

    Elle est ici nommée Mer, et également Originelle.

     

    Océan, comme chanta Hornklofi :

    Il pousse le soutien du gaillard d'avant

    Et l'esquif sur l'Océan.

     

    Dans les vers suivants, elle est aussi nommée Lac : ainsi chanta Einarr :

    Le Lac baigne le vaisseau,

    Où la mer clapote contre chaque flanc,

    Et les brillantes girouettes crépitent ;

    Le ressac lave les coursiers du flot.

    Elle est ici appelée Flot également.

     

    Ainsi chanta Refr, ainsi qu'il a été noté plus haut :

    L'épouse des eaux froides de l'Hivernale

    Précipite l'ours des câbles enroulés

    Dans les larges mâchoires d'Ægir

    Là où les flots coléreux se brisent.

     

    Profondeur, comme chanta Hallvardr

    Le manipulateur d'épée ordonne que soit pointée

    La proue du hardi coursier-nef

    En direction de la ceinture

    De toute terre, la Profondeur aquatique.

     

    Route, comme ici :

    Dans notre course loin des terres nous glissâmes ;

    Sur la Route, vers la côte de la Finlande :

    J'ai vu depuis le Chemin du navire, vers l'est,

    Briller les luisantes landes.

     

    Canal, comme chanta Egill

    J'ai navigué sur le Canal

    Vers l'ouest ; Je portais

    La mer du cœur d'Odin,

    Ainsi elle me resta acquise.

     

    Océan, comme chanta Einarr :

    Plusieurs fois par jour, le froid Océan

    Eclabousse les planches sombres du pont

    Au-dessous du Prince plein de grâce ; et la tempête de neige

    Ride la ceinture de Mona.

     

    Sel, comme chanta Arnorr

    Le vaillant roi laboura le Sel

    Depuis l'est avec la coque chargée de glace ;

    Les tempêtes brunes rejetèrent le Donateur

    De l'or du ressac vers Sigtun.

     

    La lointaine, comme chanta Bölverkr :

    Tu as fait venir de la claire Norvège

    L'impôt de la prochaine saison,

    Avec les navires du Ressac Rugissant,

    Tu as fendu la Lointaine ; la mer pleuvait sur le pont.

    Ici, la mer est aussi nommée ressac rugissant.

     

    La Large, comme chanta Refr :

    Le coursier des haubans prit en son sein

    La demeure des planches, au bec ridé,

    Et jeta sur la Large

    Sa coque dure ; le bois souffre.

     

    La Sombre, comme chanta Njall le Brûlé :

    Nous écopions tous les seize, ma Dame,

    Dans les quatre chambres de rame, mais la déferlante augmentait :

    La Sombre passait par-dessus

    La coque du navire ballotté.

     

    Il y a d'autres noms pour la mer, et il est correct d'utiliser des périphrases utilisant l'or et les navires.

    Il est dit que Ran était l'épouse d'Ægir, ainsi qu'il est écrit ici :

    La rage de la Profonde fusa jusqu'au ciel,

    La mer jaillit avec une puissance terrifiante :

    Il me semble que nos mâts coupèrent les nuages.

    La Route de Ran montait en flèche jusqu'à la lune.

     

    Les filles d'Aegir et Ran sont neuf, et leurs noms ont été donnés précédemment: Himinglæva1, Dúfa2, Blódughadda3, Hefring4, Udr5, Hrönn6, Bylgja7, Dröfn8, Kólga9

     

    Einarr Skulason nota le nom de six d'entre elles dans cette strophe, qui commence par :

    Himinglaeva agite rudement

    Et vivement les vagissements de la mer.

     

    Vague Creuse, comme chanta Valgardr :

    L'écume repose dans le lit de la mer

    Gonflée par le vent, la profonde joue,

    Et les vagues creuses éclaboussaient

    L'effrayante tête des navires de guerre.

     

    Flots, comme chanta Ottar le Basané :

    Tu as fendu avec le gouvernail raboté

    Les flots des profondeurs mouillées ; la large feuille

    Tissée par les filles, à la tête du mât

    Tu as arborée avec l'Elan des rouleaux.

     

    Moucheture d'Ecume comme chanta Ormr :

    Semblable au faucon, la Dame attentive

    A toutes les vertus : Lofn

    De la flamme d'or des Mouchetures d'Ecume, fidèle

    Comme un ami, a renoncé à toute faute.

     

    Née des vagues, comme chanta Thorleikr le Blond :

    Les murs de la mer, et la née des vagues

    Portent l'écume brillante au-dessus des bois rouges,

    Où baillent les béliers bruns des rouleaux,

    Aux bouches ornées d'or.

     

    Haut-Fond, comme chanta Einarr :

    Nul ne rencontra l'Esprit vers l'Avant,

    Où la féroce mer déferle sur nos amis ;

    Je pense que le haut-fond n'encalmina pas

    Le vaisseau, bois des eaux.

     

    Abondance, comme chanta Refr :

    Par au-dessus les plaines d'abondance

    Déferlent sur l'ours des gréements :

    Maintenant, devant l'ourson, elles agitent

    Le vaisseau, sur le sentier marin de Glammi.

     

    Grande vague, comme ici

    La Grande Vague tomba sur moi précipitamment ;

    L'Originelle m'appelait en sa demeure :

    Je n'acceptai pas l'ordre de la Mer.

     

    Broyeuse, comme chanta Ottar :

    En éclats, les minces flancs du navire ;

    La Broyeuse s'engouffra de haut en bas ;

    Le vent garda son élan, fléau du bois ;

    Les hommes essuyèrent alors une tempête sauvage.

     

    Onde, comme chanta Bragi :

    Le donneur des charbons de l'onde,

    Qui coupa la mince ligne de Thor

    A l'horizon de la terre des mouettes,

    N'aimait pas combattre la mer furieuse.

     

    Bras de mer, comme chanta Einarr :

    Je coupai le bras de mer

    Depuis Hrund vers le sud ;

    Ma main fut blessée d'or

    Lorsque j'en rejoignis le Donneur.

     

    Fjord, comme chanta Einarr :

    Ensuite je vis un serpent

    Bien enroulé autour d'une magnifique corne à boire :

    Laissez le Dispensateur du feu du Fjord

    Apprendre comment je l'ai rétribué pour ça.

     

    Humidité, comme chanta Markus :

    Je ne tournerai pas le discoureur en dérision,

    Seigneur de l'épée à lame redoutable,

    Qui distribue le soleil de l'humidité :

    Malheur à celui qui endommagera ces vers.

     

    1 Celle qui peut voir le ciel

    2 Celle qui tangue

    3 Cheveux sanglants

    4 Lève-tôt

    5 Vague mousseuse

    6 Vague creuse

    7 Flot gonflé

    8 Tachée d'écume

    9 La Froide

     

    snorri sturluson

    La mer, la mienne
     
     
     Skaldskaparmal                                                                                                              Skaldskaparmal 

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  • songerune

    Hagall de Wardruna

     

    Edda de Snorri

     

    songerune                                                                                                                                                                                          songerune


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  • baldr, balder, baldur

    Baldr, de Helrunar (extrait)

     

    Baldr

     

     

    Voir aussi le diaporama L'histoire de Baldr, le Baldrs draumar et le Gylfaginning.

     

    mythologie nordique                                                                                                                                                         mythologie nordique         


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  • La Rigsthula

    Ce texte explique en se basant sur la notion de destin la partition de la société en castes (esclave, paysan, guerrier), la dernière étant celle du prêtre-chamane, représentée par Kon. Il est particulier en ce sens qu'il serait d'origine celtique irlandaise. Il est manifestement incomplet, mais nul ne sait combien de strophes manquent à la fin. Pour plus d'informations : article de Wikipédia, plutôt documenté, notamment sur l'interprétation de Dumézil.

      

    La Rigsthula


    Le chant de Rig


     Traduction de la version anglaise de H.A. Bellows

    Il est narré, dans les anciennes légendes, que l'un des dieux, dont le nom était Heimdall, arriva au cours de ses voyages sur certaine grève, et parvint à une habitation, où il se fit connaître comme Rig. Ce poème raconte cette histoire :

     

    1. On dit qu'autrefois s'en vint,
    Par les vertes routes,
    Puissant et vénérable,
    L'Ase savant et sage,
    Valeureux et vigoureux,
    Rig, en cheminant.

    2. Il allait alors
    Par le milieu du chemin ;
    Il arriva à une maison,
    Le portail ouvert ;
    Il entra sans façons
    Le feu brûlait dans le foyer ;
    Un vieux couple était assis là :
    Aïeul et Aïeule
    Vêtus à l'ancienne mode.

    3. Rig avait bien
    Des conseils à leur donner ;
    Ensuite il s'assit
    Au milieu du banc,
    De chaque côté de lui
    Les maîtres de céans.

    4. Alors l'Aïeule prit
    Une miche compacte,
    Epaisse et pesante,
    Et pleine de son ;
    Elle la posa
    Au milieu de la table
    Avec du bouillon dans une écuelle ;
    C'était du bouillon de veau,
    Le plus grand des régals ;
    Il se leva de table,
    Alla se mettre au lit.


    Rigsthula, edda poétique

    Rig chez Aïeul et Aïeule. Collingwood, 1908


    5. Rig avait bien
    Des conseils à leur donner ;
    Alors il se coucha
    Dans le milieu du lit,
    De chaque côté de lui
    Les maîtres de céans.

    6. Il y resta
    Trois nuits pleines ;
    Il reprit alors son chemin
    Au milieu de la route ;
    Et neuf mois
    Furent bientôt passés.

    7. L'Aïeule enfanta d'un garçon,
    D'eau il fut aspergé,
    Ses cheveux si noirs couverts d'un linge,
    Et Thraell il fut appelé.

    8. Il se mit à grandir
    Et à gagner en force ;
    La peau de ses mains se rida
    Devint toute rugueuse,
    Jointures noueuses.
    Doigts épais,
    Visage repoussant,
    Dos voûté,
    Talons forts.

    9. Bientôt de ses forces
    Il fit bon usage
    A lier des écorces,
    A porter des charges ;
    Il porta à la maison
    Des fagots à longueur de journées.

    10. Arriva à l'enclos une fille,
    Dégingandée, jambes arquées,
    Pieds salis,
    Bras brûlés de soleil,
    Nez busqué ;
    Son nom était Thir.

    11. Au milieu du banc
    Ensuite elle s'assit ;
    S'assit auprès d'elle
    Le fils de la maison ;
    Parlèrent et conversèrent
    Thraell et Thir.
    Puis firent leur lit
    A la fin du jour.

    12. Ils eurent des fils
    - Ils vécurent contents - .
    Je crois qu'ils s'appelaient
    Hreim et Fjosnir,
    Klur et Kleggi,
    Kefsir, Fulnir,
    Drumb, Digraldi,
    Drött et Hösvir,
    Lut et Leggjaldi
    Réparèrent les enclos,
    Fumèrent les champs,
    Soignèrent les porcs,
    Gardèrent les chèvres,
    Récoltèrent la tourbe.

    13. Ils eurent des filles : 
    Drumba et Kumba,
    Okkvinkalfa,
    Et Arinnefja,
    Ysja et Ambatt,
    Eikintjasna,
    Tötrughypja
    Et Tötrubeina.
    De là provient
    La race des esclaves.

    14. Rig alla ensuite
    Par les chemins droits,
    Il arriva à une halle,
    Le portail était entrouvert,
    Se prit à entrer ;
    Il y avait du feu dans le foyer;
    Un couple était assis là,
    Vaquait à ses affaires.

    15. L'homme taillait dans le bois
    Une navette pour tisserand;
    Il avait la barbe faite,
    Les cheveux coupés sur le front,
    Une chemise ajustée;
    Il y avait un coffre sur le plancher.

    16. Une femme était assise là,
    Tournait une quenouille
    Déployait les bras,
    Préparait une étoffe;
    Elle avait un fichu sur la tête,
    Une blouse sur la poitrine,
    Un foulard autour du cou,
    Tenu par des broches aux épaules.
    Grand-Père et Grand-Mère
    Possédaient cette maison.

    17. Rig avait
    Des conseils à leur donner.

    18. Ensuite il s'assit
    Au milieu du banc,
    De chaque côté de lui
    Les maîtres de céans.
    Grand-Mère emplit les assiettes
    De viande de veau bouillie
    Le meilleur des régals.

    19. Rig avait
    Des conseils à leur donner ;
    Se leva de table
    Alla bientôt dormir ;
    Ensuite il se coucha
    Au milieu du lit,
    De chaque côté de lui
    Les maîtres de céans.


    Rig chez Grand-Mère. Carl Larsson.

    Rig chez Grand-Mère. Carl Larsson.

     
    20. Il y resta
    Trois nuits pleines ;
    Puis il s'en fut
    Par le milieu de la route
    Et neuf mois
    Furent bientôt passés.

    21. Grand-mère enfanta un garçon,
    L'enfant fut aspergé d'eau,
    Fut nommé Karl,
    Une femme l'emmaillota de linge
    Il était roux, les joues rosées,
    Les yeux vifs.

    22. Il se mit à grandir
    Et gagna en force.
    Il se mit à dresser les b
    œufs,
    A fabriquer les araires,
    A charpenter les maisons,
    A construire des fenils,
    A fabriquer des charrettes
    Et à mener la charrue.

    23. Arriva alors à la maison une fille,
    Clefs pendantes au côté,
    En tunique de cuir de chèvre,
    A Karl fut mariée ;
    Elle s'appelait Snör,
    S'enveloppa du voile de la mariée;
    Echangèrent des anneaux,
    Firent leur lit,
    Déployèrent des couvertures
    Et fondèrent un foyer.

    24. Ils eurent des fils
    - Et vécurent heureux -
    Qui se nommaient Hal et Dreng,
    Hauld, Thegn et Smid,
    Breid, Bondi,
    Bundinskeggi,
    Bui et Broddi.
    Brattskegg et Segg.

    25. Ils eurent des filles
    Dont les noms furent :
    Snot, Brud, Svanni,
    Svarri, Spraki,
    Fljod, Sprund et Vif,
    Feima, Ristill.
    De là proviennent
    Les races des hommes.

    26. De là Rig alla
    Par les chemins droits ;
    Il arriva à une salle :
    Vers le sud étaient tournées les portes,
    Le portail était clos,
    On l'ouvrait par un anneau.

    27. Il y pénétra.
    Le plancher était jonché de paille,
    Un couple était assis,
    Se regardaient dans les yeux,
    Père et Mère,
    Travaillant de leurs doigts.

    28. Le maître de maison était assis
    Et tressait une corde,
    Courbait un arc,
    Emmanchait des flèches ;
    Mais la maîtresse de maison
    Brossait des habits,
    Empesait des manches de chemises.

    29. Elle portait coiffe recourbée,
    Broche sur la poitrine,
    Ample manteau,
    Tunique bleue;
    Front plus brillant,
    Seins plus clairs,
    Cou plus blanc
    Que la plus pure des neiges.

    30. Rig avait
    Des conseils à leur donner;
    Puis il s'assit
    Dans le milieu du banc,
    De chaque côté de lui
    Les maîtres de céans.

    31. Alors Mère prit
    Une nappe brodée
    De lin blanc,
    La plaça sur la table ;
    Elle prit ensuite
    De minces pains
    De blanc froment,
    Les posa sur la nappe.

    32. Elle avança
    Des tranchoirs pleins,
    Bordés d'argent, sur la table,

    De la viande de porc
    Et des oiseaux rôtis ;
    Il y avait du vin dans les cruches,
    Des coupes à rebords dorés ;
    Ils burent et causèrent;
    Le jour s'écoula.

    33. Rig avait
    Des conseils à leur donner;
    Rig se leva ensuite,
    Firent le lit
    Il y resta
    Trois nuits pleines ;
    Puis il s'en alla
    Au milieu de la route ;
    Et neuf mois
    Furent bientôt passés.

    34. Mère enfanta un garçon,
    Il fut enveloppé de soie,
    Et fut aspergé d'eau,
    Ils l'appelèrent Jarl ;
    Blond pâle étaient ses cheveux.
    Brillantes, ses joues,
    Perçants étaient ses yeux
    Comme ceux d'un serpenteau.

     

    La Rigsthula, jarl

    Jarl. Albert  Edefelt.

     

    35. Jarl grandit là,
    Sur les bancs de la maison;
    Il se mit à brandir les écus de bois de tilleul,
    A tresser les cordes d'arcs,
    A courber les arcs,
    A emmancher les flèches,
    A lancer les traits,
    A brandir les lances,
    A monter les chevaux,
    A détacher les chiens,
    A manier les épées,
    A pratiquer la natation.

    36. Bientôt arriva de la forêt touffue
    Rig marchant,
    Rig marchant,
    Qui lui enseigna les runes ;
    Lui donna son nom,
    Le reconnut comme son fils ;
    Le pria de s'approprier
    Les champs allodiaux,
    Des anciennes contrées.

    37. Alors il chevaucha
    Par les sombres forêts,
    Les montagnes de givre
    Jusqu'à ce qu'il arrive à une halle ;
    Il agita sa lance,
    Brandit l'écu de bois de tilleul,
    Lança son cheval au galop
    Et dégaina son épée;
    Il se mit à combattre,
    A rougir la plaine,
    A abattre les guerriers,
    A conquérir le pays par les armes.

    38. Il posséda à lui seul
    Dix-huit domaines
    Se mit à répartir ses richesses,
    A tous accorda
    Trésors et bijoux
    Coursiers élancés ;
    Il éparpilla les anneaux.
    Ouvrit les bracelets.

    39. Ses messagers allèrent
    Par les routes humides,
    Ils parvinrent à la halle
    Où habitait Hersir,
    Il avait une fille
    Aux doigts déliés,
    Blanche et sage,
    Qui s'appelait Erna.

    40. Ils la demandèrent en mariage
    Et la ramenèrent à la maison,
    Où ils la donnèrent à Jarl ;
    Elle prit le voile de mariée ;
    Ils vécurent ensemble
    Dans un grand bonheur,
    Eurent des enfants
    Et coulèrent des jours heureux.

    41. Burr fut l'aîné,
    Et Barn, le second,
    Jod et Adal,
    Arfi, Mogr,
    Nidr et Nidjung,
    - Ils apprirent bientôt -
    Son et Sveinn,
    - A jouer aux tables et à nager -
    L'un s'appelait Kund,
    Kon était le plus jeune.

    42. Ils grandirent vite,
    Les fils de Jarl;
    Ils dressèrent les chevaux,
    Courbèrent les boucliers,
    Polirent les flèches,
    Entrechoquèrent les lances de frêne.

    43. Mais Kon le jeune
    Apprit l'usage des runes,
    Les runes salvatrices
    Et les runes de longue vie;
    Bientôt il sut
    Protéger les guerriers,
    Emousser les tranchants,
    Apaiser la mer.

    44. Il apprit le langage des oiseaux,
    A éteindre l'incendie,
    A endormir l'esprit,
    A calmer les chagrins ;
    Force et énergie
    De deux fois quatre hommes.

    45. Bientôt, il rivalisa
    En l'art des runes avec Rig-Jarl,
    Le dépassa en science
    Et en habileté ;
    Il réclama et obtint vite le droit
    De se faire appeler Rig
    Car il savait les runes.

    46. Kon le jeune alla
    Par les forêts et les fourrés,
    Lança les carreaux d'arbalète,
    Chassa les oiseaux.

    47. Alors une corneille chanta,
    Perchée sur un rameau :
    "Pourquoi veux-tu, Kon le jeune,
    Abattre les oiseaux?
    Il te siérait mieux
    De monter les chevaux
    Et d'abattre les guerriers."


    Kon et la Corneille. Collingwood.

    Kon et la Corneille. Collingwood.


    48. Dan et Danp
    Ont de précieuses halles,
    Patrimoine de plus grand prix
    Que celui que vous avez;
    Ils savent bien
    Mener les navires de combats,
    Eprouver les tranchants
    Et tailler les blessures.

     

    Il manque à l'évidence la fin du poème...

     

     La Rigsthula                                                                                                                                      La Rigsthula


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