• Skaldskaparmal XXIII : la mer

    Skaldskaparmal

    Homeward shores, Falkenbach

     __________________________

     

    LX. "- Quels sont les noms de la mer ?

    "- Elle est nommée Océan, Originelle, Hivernale, Vent, Profondeur, Route, Canal, Sel, Lac, Lointaine.

    Comme chanta Arnorr, et comme nous l'avons écrit précédemment :

    Qu'on écoute comment le Roi des Comtes,

    A la pensée hardie, rechercha la Mer,

    L'irrésistible gouvernant

    Ne faillit pas en s'opposant à l'Originelle.

    Elle est ici nommée Mer, et également Originelle.

     

    Océan, comme chanta Hornklofi :

    Il pousse le soutien du gaillard d'avant

    Et l'esquif sur l'Océan.

     

    Dans les vers suivants, elle est aussi nommée Lac : ainsi chanta Einarr :

    Le Lac baigne le vaisseau,

    Où la mer clapote contre chaque flanc,

    Et les brillantes girouettes crépitent ;

    Le ressac lave les coursiers du flot.

    Elle est ici appelée Flot également.

     

    Ainsi chanta Refr, ainsi qu'il a été noté plus haut :

    L'épouse des eaux froides de l'Hivernale

    Précipite l'ours des câbles enroulés

    Dans les larges mâchoires d'Ægir

    Là où les flots coléreux se brisent.

     

    Profondeur, comme chanta Hallvardr

    Le manipulateur d'épée ordonne que soit pointée

    La proue du hardi coursier-nef

    En direction de la ceinture

    De toute terre, la Profondeur aquatique.

     

    Route, comme ici :

    Dans notre course loin des terres nous glissâmes ;

    Sur la Route, vers la côte de la Finlande :

    J'ai vu depuis le Chemin du navire, vers l'est,

    Briller les luisantes landes.

     

    Canal, comme chanta Egill

    J'ai navigué sur le Canal

    Vers l'ouest ; Je portais

    La mer du cœur d'Odin,

    Ainsi elle me resta acquise.

     

    Océan, comme chanta Einarr :

    Plusieurs fois par jour, le froid Océan

    Eclabousse les planches sombres du pont

    Au-dessous du Prince plein de grâce ; et la tempête de neige

    Ride la ceinture de Mona.

     

    Sel, comme chanta Arnorr

    Le vaillant roi laboura le Sel

    Depuis l'est avec la coque chargée de glace ;

    Les tempêtes brunes rejetèrent le Donateur

    De l'or du ressac vers Sigtun.

     

    La lointaine, comme chanta Bölverkr :

    Tu as fait venir de la claire Norvège

    L'impôt de la prochaine saison,

    Avec les navires du Ressac Rugissant,

    Tu as fendu la Lointaine ; la mer pleuvait sur le pont.

    Ici, la mer est aussi nommée ressac rugissant.

     

    La Large, comme chanta Refr :

    Le coursier des haubans prit en son sein

    La demeure des planches, au bec ridé,

    Et jeta sur la Large

    Sa coque dure ; le bois souffre.

     

    La Sombre, comme chanta Njall le Brûlé :

    Nous écopions tous les seize, ma Dame,

    Dans les quatre chambres de rame, mais la déferlante augmentait :

    La Sombre passait par-dessus

    La coque du navire ballotté.

     

    Il y a d'autres noms pour la mer, et il est correct d'utiliser des périphrases utilisant l'or et les navires.

    Il est dit que Ran était l'épouse d'Ægir, ainsi qu'il est écrit ici :

    La rage de la Profonde fusa jusqu'au ciel,

    La mer jaillit avec une puissance terrifiante :

    Il me semble que nos mâts coupèrent les nuages.

    La Route de Ran montait en flèche jusqu'à la lune.

     

    Les filles d'Aegir et Ran sont neuf, et leurs noms ont été donnés précédemment: Himinglæva1, Dúfa2, Blódughadda3, Hefring4, Udr5, Hrönn6, Bylgja7, Dröfn8, Kólga9

     

    Einarr Skulason nota le nom de six d'entre elles dans cette strophe, qui commence par :

    Himinglaeva agite rudement

    Et vivement les vagissements de la mer.

     

    Vague Creuse, comme chanta Valgardr :

    L'écume repose dans le lit de la mer

    Gonflée par le vent, la profonde joue,

    Et les vagues creuses éclaboussaient

    L'effrayante tête des navires de guerre.

     

    Flots, comme chanta Ottar le Basané :

    Tu as fendu avec le gouvernail raboté

    Les flots des profondeurs mouillées ; la large feuille

    Tissée par les filles, à la tête du mât

    Tu as arborée avec l'Elan des rouleaux.

     

    Moucheture d'Ecume comme chanta Ormr :

    Semblable au faucon, la Dame attentive

    A toutes les vertus : Lofn

    De la flamme d'or des Mouchetures d'Ecume, fidèle

    Comme un ami, a renoncé à toute faute.

     

    Née des vagues, comme chanta Thorleikr le Blond :

    Les murs de la mer, et la née des vagues

    Portent l'écume brillante au-dessus des bois rouges,

    Où baillent les béliers bruns des rouleaux,

    Aux bouches ornées d'or.

     

    Haut-Fond, comme chanta Einarr :

    Nul ne rencontra l'Esprit vers l'Avant,

    Où la féroce mer déferle sur nos amis ;

    Je pense que le haut-fond n'encalmina pas

    Le vaisseau, bois des eaux.

     

    Abondance, comme chanta Refr :

    Par au-dessus les plaines d'abondance

    Déferlent sur l'ours des gréements :

    Maintenant, devant l'ourson, elles agitent

    Le vaisseau, sur le sentier marin de Glammi.

     

    Grande vague, comme ici

    La Grande Vague tomba sur moi précipitamment ;

    L'Originelle m'appelait en sa demeure :

    Je n'acceptai pas l'ordre de la Mer.

     

    Broyeuse, comme chanta Ottar :

    En éclats, les minces flancs du navire ;

    La Broyeuse s'engouffra de haut en bas ;

    Le vent garda son élan, fléau du bois ;

    Les hommes essuyèrent alors une tempête sauvage.

     

    Onde, comme chanta Bragi :

    Le donneur des charbons de l'onde,

    Qui coupa la mince ligne de Thor

    A l'horizon de la terre des mouettes,

    N'aimait pas combattre la mer furieuse.

     

    Bras de mer, comme chanta Einarr :

    Je coupai le bras de mer

    Depuis Hrund vers le sud ;

    Ma main fut blessée d'or

    Lorsque j'en rejoignis le Donneur.

     

    Fjord, comme chanta Einarr :

    Ensuite je vis un serpent

    Bien enroulé autour d'une magnifique corne à boire :

    Laissez le Dispensateur du feu du Fjord

    Apprendre comment je l'ai rétribué pour ça.

     

    Humidité, comme chanta Markus :

    Je ne tournerai pas le discoureur en dérision,

    Seigneur de l'épée à lame redoutable,

    Qui distribue le soleil de l'humidité :

    Malheur à celui qui endommagera ces vers.

     

    1 Celle qui peut voir le ciel

    2 Celle qui tangue

    3 Cheveux sanglants

    4 Lève-tôt

    5 Vague mousseuse

    6 Vague creuse

    7 Flot gonflé

    8 Tachée d'écume

    9 La Froide

     

    snorri sturluson

    La mer, la mienne
     
     
     Skaldskaparmal                                                                                                              Skaldskaparmal 

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