• La Lokasenna

    Première ligne : la Thrymskvitha

    Lord of lies (Ragnarok), Tyr 

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    Ase presque aussi complexe que son frère juré Odin, Loki incarne à la fois les forces destructrices du chaos, la ruse, la malice, mais également la séduction et la débrouillardise. Il représente donc la figure mythologique du Bouffon, résolvant intelligemment, mais toujours sous la contrainte, les troubles qu'il a lui-même causés. Il est d'une nature fondamentalement mauvaise et capricieuse, et pourrait s'apparenter à une figure du Mal, au sens chrétien, si la notion morale que ce terme inclut avait un sens dans ce paganisme orienté plutôt vers un nécessaire pragmatisme. Il est plus certainement la grande figure du chaos, dans ce qu'il s'oppose à l'ordre du monde, la Loi, concept plus compréhensible et fondateur pour les anciens scandinaves.

    Père des deux grands monstres de la mythologie nordique, Fenrir le Loup et Jormungand le Serpent du Monde, il est aussi celui de Hel, à qui reviennent les morts pas suffisamment méritants pour gagner la Valhöll (chez Odin) ou Folksvang (chez Freya), et la mère de Sleipnir, le cheval d'Odin.

    Loki tuera Heimdall, son parfait négatif et sera tué par lui lors des Ragnarök.

     

    La lokasenna, edda poétique

     

    La Lokasenna est un texte dans lequel Loki, qui sait tout parce qu'il est à l'origine de la majorité des troubles et passe son temps à se mêler des affaires des autres, semble régler ses comptes avec les autres dieux, de manière insolente, violente et crue. Il en résulte qu'il les excède et subit un terrible châtiment. 
    La Lokasenna est aussi un texte faisant référence à de nombreux mythes et légendes fondateurs, cités ou non par ailleurs, et qui explicite la position fonctionnelle traditionnelle de chaque divinité.

     

    La lokasenna, edda poétique

    Lokasenna. Lorentz Frolich.

     

    La Lokasenna

      LES SARCASMES DE LOKl.

      Reprise et modifications de la traduction de F.G. Bergmann (1838). 

     

    Ægir, qui portait aussi le nom de Gymir, donna un banquet aux Ases après qu'il eut reçu le grand chaudron, comme il a été raconté1. A ce festin vint Odin avec son épouse Frigg.

    Thor ne vint point parce qu'il était en Orient ; Sif, la femme de Thor, y était, ainsi que Bragi et son épouse Idunn; Tyr y était, le Manchot ; le loup Fenrir lui avait mangé la main lorsqu'il s'était vu enchaîné. Etaient encore présents Niordur et sa femme Skadi, Frey et Freyia, Vidar, fils d'Odin, Loki et les domestiques de Frey, Beyggvir et Beyla, et un grand nombre d'Ases et d'Alfes.

    Ægir avait deux serviteurs, Fimafing et Eldir. L'éclat de l'or éclairait le palais au lieu de la lumière du feu ; la bière se versait d'elle-même dans les coupes ; c'était là un endroit sacré.

    On louait beaucoup les serviteurs d'Ægir ; Loki ne voulut point entendre ces louanges, et tua Fimafing. Alors les Ases frappèrent leurs boucliers, poussèrent des cris contre Loki, et le poursuivirent jusqu'à l'entrée d'un bois. Puis ils revinrent à boire.

    Loki y retourna aussi ; et ayant rencontré Eldir devant la porte, il lui dit : "Dis donc, Eldir, sans que tu fasses un seul pas de plus en avant, de quoi parlent-ils là-dedans, dans leur discours de table, les fils des Dieux Combattants ?"

    ELDIR dit : "Ils devisent sur leurs armes et sur leur valeur guerrière, les fils des Dieux Combattants. De tous les Ases et Alfes qui sont là-dedans, pas un ne parle de toi en ami."

    LOKI dit : "Il faut entrer dans les salles d'Ægir, pour voir ce banquet. Là, chez les fils des Ases je vais porter le tapage et le scandale, et mêler ainsi le fiel avec l'hydromel."

    ELDIR dit : "Songe bien que si tu entres dans les salles d'Ægir pour voir ce banquet, et si tu verses l'opprobre et l'injure sur les Grandeurs si bénignes, elles sauront s'opposer à toi."

    LOKI dit : "Songe bien, Eldir, que si nous escrimons l'un contre l'autre en termes injurieux, je saurais être inépuisable en répliques si tu dis un mot de trop."

    Ensuite Loki entra dans la salle ; mais ceux qui s y trouvaient, voyant qui était entré, se turent tous à la fois.

    LOKI dit : "Altéré de soif, je suis arrivé dans cette demeure après une longue marche ; Loki prie les Ases de lui offrir seulement un coup d'hydromel pur. Pourquoi gardez-vous le silence ? Etes-vous, Dieux, si bouffis de morgue que vous ne pouvez parler ? Désignez-moi un siège et une place à ce banquet, ou renvoyez-moi d'ici."

    BRAGI dit : "Te désigner un siège et une place à notre banquet ! Jamais les Ases ne le feront ; car les Ases savent bien à qui ils doivent faire partager leur banquet joyeux."

    LOKI dit : "T'en souviens-tu, Odin ; lorsque nous deux, autrefois, nous mêlâmes notre sang ensemble ; jamais, disais-tu, jamais tu ne goûterais de l'ale, à moins qu'elle ne fut offerte à nous deux ensemble."

    ODIN dit : "Lève-toi, Vidar, et laisse le père du Loup prendre place au banquet. Afin que Loki ne nous parle pas en termes injurieux dans la demeure d'Ægir."

    Vidar se leva, et versa à boire à Loki qui, avant de boire salua les Ases : "Ases, à votre santé ; à votre santé, Asynies ! A la santé de vous tous. Dieux très-saints ! Excepté ce seul Ase, ce Bragi qui est assis au fond, sur son banc."

    BRAGI dit : "Je te donne un cheval et une épée de ma propriété ; Bragi te fait ainsi réparation avec largesse, afin que tu ne portes pas rancune aux Ases. N'irrite point les dieux contre toi !"

    LOKI dit : "Un cheval et un écu ! Jamais tu n'auras que faire de l'un ou de l'autre, ô Bragi ! C'est toi, d'entre les Ases et les Alfes qui sont ici présents, le plus prévenu contre le combat ! Le plus effarouché à la vue d'une lance !"

    BRAGI dit : "Certes ! Si pour me battre et non pour assister au banquet, j''étais venu dans la demeure d'Ægir, je porterais ta tête dans ma main, je te paierais ainsi de ton mensonge."

    LOKI dit : "Tu es impétueux sur ton banc ! Il ne faut pas en user ainsi, magnifique Bragi, qui es trop sédentaire ! Va donc te battre pendant que tu es encore courroucé ; car, «homme en colère ne craint pas le démon. »

     

    La lokasenna, edda poétique

    Loki insulte Bragi. Collingwood. 

     

    lokasenna 

    Loki et Bragi en viennent aux mains. L. Frolich.

     

    IDUNN dit : "Je t'en prie, Bragi ! Au nom de nos enfants, de tous les fils qui sont encore dans nos vœux : N'irrite point Loki par des injures, dans la demeure d'Ægir."

    LOKI dit : "Tais-toi , Idunn ! — Je te déclare de toutes les femmes la plus lascive, depuis que tu as serré dans tes bras par trop lavés le meurtrier de ton frère."

    IDUNN dit :" Je ne répondrai point par des injures à Loki, dans la demeure d'Ægir. J'apaiserai Bragi excité par la bière ; je ne veux pas que vous vous battiez ainsi irrités."

    GÉFION dit : "Comment peuvent deux Ases se quereller ici dans la salle, et se dire des injures ! Loki ne s'aperçoit pas qu'il est par trop gaillard et que son impétuosité l'emporte."

    LOKI dit : "Tais-toi, Géfion, ou je vais raconter comment t'a éblouie ce brillant jeune homme qui t'a fait présent d'un collier, et que tu as fait passer entre tes cuisses."

    ODIN dit : "Tu es un fou, Loki, et un insensé, de porter Géfion à la rancune contre toi ; car elle connaît, je pense, en entier la destinée de chacun, aussi parfaitement que moi-même."

    LOKI dit : "Tais-toi, Odin ; tu n'as jamais su bien décider du sort des combats entre les hommes. Souvent tu as donné la victoire à qui tu ne devais pas la donner, au moins courageux2."

    ODIN dit : "D'où sais-tu que j'aie donné la victoire à qui je ne devais pas la donner, au moins courageux. Mais toi, pendant huit hivers, tu as été là-bas, sur la terre, une vache à lait et une femme, et tu y as accouché plusieurs fois3 ; et cela est, ce me semble, le propre d'un efféminé."

    LOKI dit : "Tu as pratiqué, à ce qu'on dit, la magie noire à Samsey, et tu as frappé aux portes comme les volva sous la figure d'un sorcier, tu volas par-dessus le peuple-des-hommes, et cela est, ce me semble, le propre d'un efféminé."

    FRIGG dit : "De vos aventures, vous ne devriez jamais parler en présence des héros, ni de ce que vous avez fait au commencement des siècles. «Les hommes ne se reprochent point d'anciennes fautes»

    LOKI dit : "Tais-toi, Frigg; tu es la fille de Fiorgynn, et tu as toujours été luxurieuse : car toi, la femme de Vidrir, tu as tenu Ve et Vili embrassés sur ton sein.4"

    FRIGG dit : "Sais-tu que si j'avais ici, dans la demeure d'Ægir, un autre fils comme Baldr, tu ne sortirais pas de chez les fils des Ases ? On brandirait l'épée sur toi, insolent !"

    LOKI dit : "Veux-tu donc, Frigg, que je confesse encore d'autres de mes péchés ? C'est par mes soins que tu ne verras plus Baldr rentrer à cheval chez lui.5"

     

    Lokasenna, edda poétique

    Loki insulte Frigg. C.E. Doepler.

     

    FREYJA dit : "Tu es un insensé, Loki, de proclamer ainsi tes infâmes méchancetés : la destinée immuable, Frigg la connaît en entier, je pense, bien qu'elle ne le dise pas elle-même."

    LOKI dit : "Tais-toi, Freyja, je ne te connais que trop bien, tu n'es pas pure de souillure ; les Ases et les Alfes, qui sont ici présents, ont tous été tes amants."

    FREYJA dit : "Ta langue est menteuse, mais je crois que bientôt elle fera un cri de douleur ; les Ases et les Asynies sont irrités contre toi : tu ne rentreras pas joyeux à la maison."

    LOKI dit : "Tais-toi, Freyja ; tu es noircie de forfaits et toute pétrie de méchanceté, puisqu'avec tes charmes tu te fais baiser par ton frère et les Grandeurs bénignes. Et après cela, Freyja, tu oses encore brailler !"

    NIORDUR dit : "Cela est peu étonnant, si les dames choisissent pour galant un tel ou un tel : mais ce qui est merveilleux, c'est qu'un Ase efféminé soit entré ici et qu'il ait accouché plusieurs fois."

    LOKI dit : "Tais-toi, Niordur ; on t'a envoyé d'ici en Orient comme otage aux dieux ; les filles d'Hymir t'ont pris pour un baquet à urine, et t'ont pissé dans la bouche."

    NIORDUR dit : "Ce qui me console d'avoir été envoyé loin d'ici comme otage aux dieux, c'est que là, j'ai engendré un fils qui est aimé de tout le monde et qui passe pour le chef des Ases."

    LOKI dit : "C'est assez, Niordur ; ne dépasse pas la mesure. Sans cela je ne pourrai plus longtemps cacher que c'est avec ta sœur que tu as engendré ce fils, ce qui, pourtant, n'est pas le pire de ce qu'on attendait de toi."

    TYR dit : "Freyr est le meilleur de tous les preux chevaliers, dans les enclos des Ases : jamais il n'a fait pleurer une fille ni une femme mariée, et il affranchit chacun de la servitude."

    LOKI dit : "Tais-toi, Tyr ; tu n'a jamais su réconcilier deux adversaires : parlerai-je de ta main droite que t'a enlevée Fenrir ?"

    TYR dit : "Je regrette ma main, et toi tu regrettes Hrodtirs-Vitnir ; notre perte est douloureuse à l'un et à l'autre : le Loup n'est pas bien non plus dans ses fers, il attendra jusqu'au Destin des Grandeurs."

    LOKI dit : "Tais-toi, Tyr ! Il est arrivé à ta femme d'avoir un enfant avec moi : tu n'as pas reçu un chiffon, pas un denier pour dédommagement, pauvre homme !"

    FREY dit : "Je vois le Loup qui, à l'embouchure du fleuve, reste enchaîné jusqu'à ce que les Grandeurs succombent, si tu ne te tais, tu seras attaché auprès de lui, fauteur du chaos !"

    LOKI dit : "Tu as fait acheter avec de l'or la fille de Gymir, et abandonné ainsi ton épée6 : mais quand les fils de Muspel traverseront la forêt Noire, alors tu ne sauras pas, pauvre homme ! comment combattre."

    BEYGGVIR dit : "Sais-tu que, si j'étais de grande condition comme Ingunnar-Frey et si j'avais un siège aussi magnifique, je te broierais plus mou que la moelle, malheureuse corneille et je te romprais tous les membres ?"

    LOKI dit : "Quelle est donc cette petite créature que je vois blottie là-bas et qui ouvre son bec parasite ? Il veut toujours être pendu aux oreilles de Frey, et grommeler entre ses dents."

    BEYGGVIR dit : "Je me nomme Beyggvir, et ma promptitude est louée par les dieux et les hommes : ce qui me ravit, c'est de voir tous les fils de Hropt réunis au banquet."

    LOKI dit : "Tais-toi, Beyggvir, tu n'as jamais su répartir les vivres entre les hommes : et caché dans la paille de ta couchette, tu n'as pas pu être trouvé lorsque les héros allaient au combat."

    HEIMDALL dit : "Loki ! Tu es ivre, de sorte que tu as perdu la raison. Pourquoi ne cesses-tu pas de boire, Loki, car l'ivresse produit dans chacun cet effet, qu'on ne s'aperçoit pas de son bavardage."

    LOKI dit : "Tais-toi, Heimdall ! Au commencement des siècles, on t'a départi un maudit emploi : comme gardien des dieux, tu es condamné à les réveiller, et à exposer ton dos à l'humidité froide de la nuit."

    SKADI dit : "Tu es de bonne humeur, Loki ; mais tu ne pourras plus longtemps agiter librement la queue7, car les dieux vont te lier au rocher, avec les boyaux de ton monstre de fils."

    LOKI dit : "Tu crois que les dieux vont me lier au rocher avec les boyaux de mon monstre de fils ! Sache que j'ai été le premier et le plus terrible au combat lorsque nous attaquâmes Thiassi."

    SKADI dit : "Si tu as été le premier et le plus terrible au combat, lorsque vous avez attaqué Thiassi, attends-toi à voir sortir de mes palais et enclos de pernicieux complots contre toi."

    LOKI dit : "Tu étais plus aimable dans ton langage avec le fils de Laufey, quand tu le sollicitas à partager ta couche. Il faut nous rappeler cette aventure si nous devons entièrement confesser nos péchés."

     

    La Lokasenna

    Chacun a droit à sa remarque désagréable. L. Frolich

     

    Cependant, Beyla s'avança et versa à Loki de l'hydromel dans une coupe de glace, en disant : "à ta santé, maintenant, Loki ! Accepte cette coupe de glace remplie d'hydromel vineux : à condition que tu laisseras au moins Sif en honneur et irréprochable parmi les Ases."

    Loki prit la coupe, et après l'avoir vidée, il dit : "Sif ! Tu serais unique parmi les femmes si tu étais si réservée et si cruelle à l'égard des hommes : mais je connais au moins un, et je crois le connaître parfaitement, un galant de la femme de Hlôrridi, et cet amant, c'était moi, le malicieux Loki."

    BEYLA dit : "Les montagnes tremblent. Hlôrridi est, sans doute, en chemin pour rentrer chez lui : il imposera silence à ce méchant qui insulte ici les dieux et les hommes."

    LOKI dit : "Tais-toi , Beyla, tu es la femme de Beyggvir, et bien pétrie de méchanceté : jamais plus grand laideron n'est venu parmi les Ases ; tu es une gueuse, une salope."

    Cependant Thor survint et dit : "Tais-toi, lâche créature, ou mon puissant marteau Mjollnir t'ôtera la parole : j'abattrai de dessus tes épaules ce rocher qui branle sur ton cou et c'en sera fait de ta vie."

    LOKI dit : "Fils de Iord, qui ne fais que d'entrer, pourquoi fais-tu déjà le brutal ? Tu ne seras pas si audacieux quand tu devras combattre le Loup qui engloutira en entier le Père des Victoires."

    THOR dit : "Tais-toi, lâche créature, ou mon puissant marteau Mjollnir t'ôtera la parole : je t'expédierai en l'air, jusque dans les régions de l'Orient et personne ne t'apercevra plus."

    LOKI dit : "De tes expéditions en Orient, tu ne devrais jamais parler devant des héros, depuis qu'on t'a vu, toi le monomaque, blotti dans le pouce du gant où toi-même tu ne pensais plus être Thor8."

    THOR dit : "Tais-toi, lâche créature, ou mon puissant marteau Mjollnir t'ôtera la parole : de ma main droite, je te frapperai avec le Meurtrier de Hrungnir de sorte que chacun de tes os sera broyé."

    LOKI dit : "Je me promets de vivre encore longtemps, bien que tu me menaces de ton marteau. Les nœuds de Skrymir t'ont paru trop serrés ; tu n'as pas pu arriver jusqu'à la provende; tu te mourais de faim en pleine santé8."

    THOR dit : "Tais-toi, lâche créature, ou mon puissant marteau Mjollnir t'ôtera la parole, le Meurtrier de Hrungnir te précipitera dans l'empire de Hel, en bas, devant la Grille des morts."

    LOKI dit : "J'ai dit devant les Ases, j'ai dit devant les Asynies ce que l'esprit m'a poussé à dire : devant toi seul je me retirerai, parce que je sais que tu te bats. Tu as fait un festin, Ægir ! Dorénavant tu ne feras plus de banquet : que tout ton avoir, qui est ici dans cette salle, soit envahi par la flamme, et englouti derrière moi."

     

    Heimskringla : l'Orbe du Monde

    Loki cède devant Thor. C. Hansen, 1867.

     

    La lokasenna, edda poétique

    Loki menace de mettre le feu à la halle d'Aegir. Frolich.

     

    Après cela , Loki, prenant la forme d'un saumon, se tint caché sous la cataracte de Frânangur ; c'est là qu'il fut pris par les Ases avec l'aide de Kvasir. On le lia avec les boyaux de son fils Nàri, mais son autre fils fut changé en bête féroce. Skadi prit un serpent venimeux, et le suspendit au-dessus du visage de Loki ; le venin en tomba goutte à goutte. Sigyn, la femme de Loki, était assise auprès de lui, et reçut les gouttes de venin dans un bassin. Lorsque le bassin fut rempli, elle sortit avec le venin. Durant cet intervalle, les gouttes tombèrent sur Loki ; il en eut de si fortes commotions que toute la terre en fut ébranlée ; c'est ce qu'on appelle aujourd'hui tremblements de terre.

     

    La lokasenna, edda poétique

    Sigyn recueille le venin. M.E. Winge, 1863

     

    1  Dans l'Hymiskvitha 

    2 Dans le Sigdrifumal

    3 Dans la Brève Voluspa

    4 Dans l'Ynglinga Saga

    5 Dans le Baldr draumar 

    6 Dans les Skirnismal

    7 Dans le Skaldskaparmal, le mariage de Skadi

    8 Dans Thor chez Utgardaloki, tiré de la Gylfaginning de l'Edda de Snorri

     

     Première ligne : la Thrymskvitha                                                                                                                           Première ligne : la Thrymskvitha


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