• Skaldskaparmal XV : la bataille, les armes

    Skaldskaparmal

    Heathen Foray, de Falkenbach 

     

    XLVII. "- Quelles périphrases utiliser pour la bataille ?''

    "- En l'appelant Tempête des Armes ou des Boucliers Protecteurs, ou d'Odin, ou des Valkyries, ou des Rois-Guerriers, et Vacarme et Cliquetis de tout cela.

    Ainsi chanta Hornklofi :

    Le roi combattit pendant une tempête de lances / Avec les héros, là où les aigles

    Crièrent au-dessus du vacarme de Skogül : / Les blessures rouges crachaient du sang.

     

    Edda de Snorri

    Valkyrie Skögull

     

    Ainsi chanta Eyvindr :

    Et ce héros / A la tempête de Haar

    Portait une tunique / De fourrure de loup gris.

    Ainsi chanta Hersi :

    Autrefois, je ne semblais pas / Utile aux bosquets guerriers de Gunn

    Dans le grésil de Hlokk, lorsque nous étions / Plus jeunes : ainsi, je l'avoue.

     

    Edda de Snorri

    Grésil de Hlokk

     

    Ainsi chanta Einarr :

    L'austère prince laissa les voiliers aux boucliers de Hildr / Affronter le plus sévère des vents de tempête

    Des Valkyries, où la grêle issue des arcs / Les conduisit : les lames d'épée frappent.

     

    Edda de Snorri

    Bouclier de Hildr. A. Kossilick

     

    Ainsi chanta Einarr Ecaille-Sonore :

    La cotte de maille des guerriers, / Tissée serrée, ne protégea pas

    Correctement les jeunes contre la volée / De flèches de Hogni pendant l'attaque de Hakon.

    Ainsi ici :

    Ils levèrent le large bord du piège à traits / A l'assaut du fracas des flèches empressées.

    (comme j'ai trouvé excellents les deux vers anglais correspondants, je vous les livre : They set the Point-Net's edge-band / Against the Point-Crash-Urger).

    Ou encore :

    Sous les serres des aigles les ennemis du roi / Sombrèrent au cours des heurts de Göndul.

     

    XLVIII. Armes et armures peuvent être nommées d'après les périphrases utilisées pour la bataille, et avec des références à Odin, aux Valkyries et aux rois concernés : on peut nommer un heaume cagoule ou capuchon, une cuirasse tunique ou chemise, un bouclier, tente, et un mur de boucliers est nommé halle ou toit, muraille ou sol. On utilise pour les boucliers les figures de vaisseaux de guerre, et ils sont également appelés soleil, ou lune, ou feuille, ou éclat, ou ferrure des navires. Le bouclier est aussi nommé bateau de Ullr, ou pied de Hrungnir, puisqu'il s'était tenu debout sur son bouclier. Sur les anciens boucliers, la coutume était de peindre un cercle, qui était nommé anneau, et les boucliers sont métaphoriquement appelés anneaux.

    Les armes de taille, haches ou épées, sont dénommées feux du sang, ou des blessures ; les épées sont les feux d'Odin ; mais les hommes baptisent les haches du nom de géantes, et utilisent les périphrases de sang, blessures, forêts ou bois. Les armes d'hast sont qualifiées de manière appropriées de serpents ou de poissons. Les armes de jets font souvent l'objet de métaphores en termes de grêle, grésil, ou tempête. De nombreuses variantes de ces figures sont utilisées, et elles sont principalement présentes dans les poèmes ou les prières, qui nécessitent de telles métaphores.

    Ainsi chanta Viga-Glumr :

    Avec la protection du Dieu Pendu, / Les hommes ont cessé de passer

    Par dessus-bord ; bien que ce soit désagréable / Les plus braves en prirent le risque.

    Ainsi chanta Einarr Ecaille Sonore

    A Bui au Heaume cabossé par les guerres héroïques / - Lui qui vint du sud

    Se jeter dans la bataille de Gunn - et prompt au fracas des armes / Sigvaldi offrit le combat.

    Chemise d'Odin, comme chanta Tindr :

    Alors vint Hakon le cuirassé / Pour rompre l'encerclement ennemi

    Vêtu de la chemise d'Odin, / Les oscillants coursiers des mers de Rodi furent repoussés.

    Tunique de Hamdir, comme chanta Hallfredr :

    Le grésil de la guerre, dur et ruisselant / Des armes d'Egill heurte

    Violemment les tuniques de Hamdir / Des premiers rangs des guerriers des cerfs des vagues.

    Vêtements de Sörli, comme il chanta plus loin :

    A ce moment, les brillants habits de Sörli / Devaient être rougis du sang des hommes ;

    J'entends cela distinctement ; le feu des blessures / Sous une averse d'acier tranchant.

    Les boucliers sont appelés Tentes de Hlökk, comme chanta Grettir :

    Les dresseurs des tentes de Hlökk se trouvèrent nez à nez / Les uns contre les autres, et les héros

    De la tempête de grêle sous le mur protecteur de Hildr / Se taillèrent mutuellement la barbe.

    Toit de Rodi, comme chanta Einarr :

    Le toit de Rodi, grand pan de glace, / Est encore augmenté par la pluie

    Des paupières de Freyja, ma brillante hache : / Mon seigneur a ainsi utilisé son temps.

    Est emplie de larmes d'or, / La pluie des yeux de l'épouse d'Odr ;

    Mur de Hildr, comme le chanta Grettir et ainsi que nous l'avons écrit précédemment,

    Soleil des navires, comme le chanta Einarr :

    Dans l'océan, les parents d'Olaf / Rougissent la flamme du soleil des navires.

    Lune des joues des navires, comme le chanta Refr :

    Le jour était levé, lorsque les dispensateurs / Du feu des bras ont placé la lune claire

    De la joue dans ma main fermée, / Chemin des rouleaux d'anneaux rouges.

    Ferrure des vaisseaux, comme ici :

    La houle vive du fracas des lances / Passa à travers la ferrure de proue maculée de taches

    Comme si c'était écorce de bouleau ; vraiment, / Ce fut une bataille amère.

    Frêne de Ullr, comme ici :

    Les rafales de neige des navires de frêne de Ullr / Passèrent sinistres et abondants, au-dessus de notre prince,

    A l'endroit où s'agitent / Les effroyables espars hérissés de pointes.

    Lame des plantes de pied de Hrungnir, ainsi que chanta Bragi :

    Daigne écouter, ô Hrafnketill, / Comment je devrais louer la lame des plantes de pied

    Du ravisseur de Thrudr, peint / Avec talent, et encenser mon roi.

    Bragi le Scalde chanta ceci au sujet de l'anneau du bouclier :

    Si ce n'est que le fameux fils / De Sigurdr aurait du obtenir un paiement

    De bonne nature pour la nef ronde / De la roue sonore de Hildr.

    Il appelle le bouclier la roue de Hildr et l'anneau nef de la roue.

    Anneau de Terre, comme chanta Hallvardr :

    Le chef des rangs au combat / Voit l'éclat rouge de l'anneau de terre

    Eclater en deux parties ; le disque blanc, / Le dessin, se fendit en deux.


    Il a aussi été chanté :

    L'anneau convient le mieux au bouclier ; / Les flèches conviennent à l'arc.

     

    Une épée est le Feu d'Odin, ainsi que chanta Kormákr :

    Le combat enfla, lorsque le guerrier vint, / Le joyeux ravitailleur du Loup, dans le tumulte

    Causé par les flammes sonores d'Odin ; / Urdr est sortie de son puits.

    Feu du gouvernail, comme chanta Úlfr Uggason :

    La très puissante vierge / Des montagnes fit rouler le coursier des mers

    Vers l'avant, mais les champions / Du feu du gouvernail d'Odin abattirent son destrier-loup.

    Feu des cuirasses, ainsi que chanta Glúmr Geirason :

    Alors le protecteur des terres / Fit crisser le feu ruisselant des cuirasses,

    Aiguisé sur la pierre, lui qui le défendait / Efficacement contre les guerriers.

    Glace des ferrures, et blessure des armes défensives, comme chanta Einarr :

    J'ai reçu la glace des ferrures de la mer, / Avec le dégel d'or des yeux de Freyia,

    Du noble prince au cœur magnanime : / Nous tenons en main la blessure du heaume.

     

    Une hache est nommée d'après le nom d'une femme-trolle et d'une arme défensive, comme chanta Einarr :

    Les chevaucheurs des Coursiers de la mer de Ræfill / Pourront voir comment, richement sculptés,

    Les dragons sont prêts à couver / Contre le front de l'ogresse des heaumes.

     

    Une lance est nommée serpent, comme chanta Refr :

    Mon furieux et sombre serpent / Marqueur du rebord du bouclier

    Se démène furieusement dans / Mes mains, quand les hommes combattent.

     

    Les flèches sont appelées grêle des arcs ou des cordes, ou des protections, ou de la bataille, ainsi que le chanta Einarr Ecaille-Sonore.

    Le percutant roi des épées frappa / Les voiles de Hlökk de la grêle des arcs :

    Bravement, le partisan du Loup / Sauvegarda sa vie dans la bataille.

    Et Hallfredr :

    Et l'armure sous l'averse de lances, / Tricotée de fer, ne sauva pas

    Ceux qui rassasient les corbeaux affamés / De la grêle des traits de la corde.

    Et Eyvindr Skaldaspiller :

    Ils dirent : ô gardien de la terre de Hörd, / Ton esprit ne vacille pas

    Lorsque la grêle des cuirasses éclate dans les blessures ; / Courbés étaient les arcs d'orme.

     

    Edda de Snorri

    Viking en armes.

     

    Skaldskaparmal                                                                                                                        Skaldskaparmal 


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