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Saga de Saint-Olaf : Résumé IV
107- Idolâtrie dans le Throndheimr
On dit que les fêtes d’hiver virent ressurgir les toasts aux ancêtres et aux Ases dans le Throndheimr, ainsi que les sacrifices d’animaux et les offrandes aux idoles des anciens dieux, afin que les récoltes suivantes fussent meilleures. Mais un riche et éloquent bondi, Ölvir, démentit ces rumeurs.
108- Suite du précédent
Un peu plus tard, le bruit courut de nouveau que des sacrifices avaient lieu à Maerin, dans la même région. Encore une fois, Ölvir expliqua avec des arguments raisonnables ce qui s’était passé. Mais Olaf ne le crut qu’en partie.
109- Olaf convertit le Throndheimr de l’intérieur
Olaf fit quérir un de ses intendants de cette région, Thorald, pour l’interroger sur ce qui se passait réellement en Throndheimr : les gens y étaient toujours de foi païenne, pratiquant bien les sacrifices, et le bondi en charge du prochain était Ölvir, à Maerin. Le roi et ses hommes s’y rendirent avec célérité, encerclèrent la demeure d’Ölvir, le tuèrent, et Olaf se saisit de ses biens et châtia tous les boendr qui étaient les plus coupables, confisquant leurs propriétés. Puis il convertit la région à la vraie foi, et y bâtit des églises.
Conseil à bord. H. Egedius.
110- De Kalf Arnason
Kalf Arnason demanda au roi la permission d’épouser la veuve d’Ölvir, et le roi lui octroya en sus les biens de ce dernier, le chargeant de le représenter sur ce territoire.
111- Le roi christianise
Olaf était en Norvège depuis sept hivers. Il continua à convertir le pays de gré ou de force.
112- De Gudbrandr des Dalar
Gudbrand, hersir des Dalar, était aussi puissant qu’Erling Skalgsson. La christianisation forcée d’Olaf lui fit tailler la flèche de guerre et il tint un Thing avec ceux qui comme lui ne voulaient pas se soumettre au christianisme. Huit cent quarante de ces hommes attendirent le roi à Breida, commandés par le fils de Gudbrand. Lorsque le roi arriva, il vainquit après un bref affrontement, et renvoya le fils à son père en lui conseillant de se soumettre. Gudbrand commença par refuser, mais un rêve l’incita à temporiser et à écouter le roi parler de son Dieu. Lui-même lui répondit que Thor était plus grand et plus terrible, et que l’idole lui serait montrée un autre jour parce qu’il pleuvait ce jour-là.
Olaf pria toute la nuit. Le lendemain, l’évêque officia, et les païens mirent Dieu au défi que le temps soit beau le lendemain.113- L’idole pleine de souris
Dans la soirée, Olaf fit saboter les bateaux des boendr de Gudbrand, et enlever leurs chevaux, et pria toute la nuit. Au matin, on fit apporter l’idole sur le champ du Thing.
Le roi Olaf parle aux paysans au Thing de Hundtorp. H. Egedius.
Gudbrand demanda où était Dieu. En réponse, Olaf lui fit regarder le lever du soleil, et fit donner un coup de masse dans la statue couverte d’or, qui éclata, libérant force souris, vipères et crapauds. Les boendr voulurent s’enfuir, mais leurs bateaux prirent l’eau, et ils ne trouvèrent point leurs chevaux. Olaf leur laissa le choix : se convertir ou livrer bataille. Gudbrand fit bâtir une église.
114- Olaf christianise
La christianisation du Heidmark, du Thotn et du Hadaland fut effectuée. Les gens du Raumsdal se préparèrent à résister, mais eurent militairement le dessous et se convertirent. Il en alla de même en Soleyar et en Raumariki. Cet hiver-là mourut Olaf de suède.
115- Réconciliation avec Einarr Secoue-Panse
Einarr rentra en Norvège après la mort du roi de Suède qu’il avait servi depuis son départ, pour faire la paix avec Olaf le Gros. Einarr recouvra ses biens et ceux de sa femme, dans le Throndheimr.
116- D’Erling Skjalgsson
Erling disposait de beaucoup de pouvoir, quoique de moins d’argent, dans le nord, et Olaf s’en préoccupa. Pour équilibrer, il dota Aslakr Fitjaskalli, un de ses amis et parent d’Erling, d’un domaine important à administrer dans la même région. Erling et Aslakr entrèrent bientôt en conflit, et ce dernier s’en ouvrit au roi, comme d’autres de ses intendants.
Doléances au sujet d'Erling. G. Munthe.
Olaf convoqua Erling , qui argua de sa haute naissance pour se comporter en chef. Le roi demanda à Erling, d’être moins autoritaire, garda son fils Skalg avec lui, et Erling retourna dans ses domaines, où il se comporta tout comme auparavant.
117- Des difficultés d’Asbjörn à se procurer du grain et du malt
Asbjörn était le fils de sigurd, beau-frère d’Erling. A la mort de son père, qui avait coutume de donner de grands banquets, il reprit cette tradition. Mais les mauvaises récoltes se succédant, il dut chercher du grain d’abord pour les fêtes, puis pour le semer, ou même, à défaut, de la farine. Car Olaf limitait le commerce de grain vers le nord du pays. Asbjörn gréa un navire, se rendit à Ogvaldness, et se vit refuser du grain par Thorir le phoque, intendant du roi, qui l’invita à revenir. Puis il alla chez Erling, son oncle, qui put lui procurer du grain en le lui faisant vendre par ses esclaves, qui n’étaient pas concernés par le décret royal. Asbjörn retourna chez Thorir, qui le détroussa de sa cargaison, et le renvoya chez lui, où il fut raillé, notamment par Thorir le chien, un autre notable, pour l’échec de son expédition.
118- Du danger des propos excessifs
Après la Chandeleur, Asbjörn repartit à Ogvaldness, où se trouvait le roi Olaf. Il assista à la narration de sa ridicule expédition par Thorir le phoque au roi. Asbjörn entra dans la halle et le décapita. Il fut saisi tout de suite, et mis dans les fers, et Skjalg Erlingsson parla pour lui, surtout pour gagner du temps et faire en sorte qu’il ne fût pas exécuté séance tenante, puis alla prévenir son père.
119- Exécution différée
Asbjörn ne fut pas exécuté cette nuit-là, tuer un homme de nuit étant considéré comme un crime honteux, ainsi que le rappela Thorarinn Nefjolsson. Le lendemain, il obtint un autre sursis.
120- Erling sauve la vie d’Asbjörn
Erling cassa la flèche de guerre et se rendit à Ogvaldness accompagné de mille huit cents hommes. Il arriva pendant la messe et libéra Asbjörn par la force, puis offit des compensations pour lui et ce qu’il avait commis. Le roi grâcia le jeune homme et lui offrit la charge d’intendant de Thorir le phoque.
Olaf va entre les rangs de ses hommes jusqu'à Erling Skjalgson. Erik Werenskiold.
Asbjörn accepta la réconciliation, rentra chez lui et y resta, sans intention d’entrer au service du roi à la place d’un homme d’aussi basse extraction.
121- Comment christianiser le Valdres
Après la rencontre entre Erling et Olaf, le désaccord entre eux s’accrût. Au printemps, le roi Olaf alla à un banquet en Hordaland, et voulut christianiser les boendr, qui préférèrent l’affrontement. Le roi disposa ses hommes en ordre de bataille, et les boendr se convertirent. Olaf fit une tournée d’été dans le Sogn, et à l’automne, dans le Valdres, païen jusqu’alors. Il convoqua un Thing et se heurta à l’opposition des boendr au christianisme, rassemblés par la flèche de guerre. Il proposa alors de commencer par régler leurs différends entre eux, et ils étaient nombreux : l’opération lui prit toute la journée. Le soir, il chargea ses hommes d’aller dans les terres incendier les fermes des boendr encore réunis, puisqu’elles étaient désertes, ce qui les incita à rentrer chez eux, dégarnissant leurs rangs.
Incendie à Valdres. G. Munthe
Le roi fit alors incendier les deux rives du lac au bord duquel le Thing s’était tenu. Les boendr cédèrent, Olaf leur fit grâce, et leur fit donner le baptême. Il bâtit une église, restant là tard en automne, puis rentra prendre ses quartiers d’hiver à Nidaros. Einarr se rendit à Rome à la même époque, et revint l’été suivant.
122- Naissance de Magnus Olafson
Il naquit une nuit d’Alfhildr, une concubine du roi Olaf, et fut nommé Magnus par Sigvatr et baptisé par l’évêque en urgence en l’absence d’Olaf, qui avait interdit qu’on le réveillât la nuit, car il était chétif.
123- Mort d’Asbjörn Selsbani
Le même printemps, Olaf confia à Asmundr Grankelson la moitié de l’administration du Halogaland, qu’Harek de Thjotta assumait auparavant toute entière. Asmundr prit sa charge et rencontra un homme nommé Karli qui lui demanda de le conduire auprès du roi. Ce faisant, ils croisèrent le bateau d’Asbjörn, et Asmundr le tua d’une lance. La mère d’Asbjörn récupéra l’arme et la donna à thorir le chien, celui dont elle estimait que les conseils avaient amené la mort de son fils, lui demandant de le venger en tuant le roi Olaf. Thorir finit par apprendre ce qui s’était passé, Asmundr et Karli ne s’en cachant pas.
124- Le roi Olaf et les Islandais
Au printemps, Olaf partit vers le sud, présentant les lois et percevant les revenus. Il avait envoyé en Islande du bois pour bâtir une église : elle fut construite à Thingvellir, et une grande cloche de bronze (voir la Cloche d'Islande, d'Halldor Laxness). Ses prescriptions furent suivies dans ce pays, qui fut christianisé, et nombre d'Islandais se mirent à son service.
125- Les Islandais refusent de perdre leur liberté
En été, Olaf envoya en Islande un message, par Thorarinn Neljolfson, qui proposa aux islandais lors de l'Althing, de devenir sujets du roi de Norvège. La proposition d'amitié du roi Olaf fut bien accepté, mais sa demande de lui céder l'ilôt de Grimsey nécessitait réflexion, ainsi que celle de l'accepter pour roi. Gudmundr, un homme influent, plaida ces causes, mais son frère Einarr s'y opposa, arguant que céder une terre aboutirait à une levée d'impôt et à la perte de la liberté des islandais.
126- Suite du précédent
Thorarinn reprit la parole le lendemain et invita les notables de l'île chez le roi Olaf. Ils se mirent d'accord pour ne pas y aller tous en même temps, et pour que certains envoient leurs fils. Thorarinn rentra en Norvège et rendit compte de sa mission.
127- Soumission des Feroë au roi Olaf
Le même été, les notables des Feroë, invités comme les islandais, rendirent visite au roi Olaf, qui leur demanda leur soumission à sa souveraineté et à ses lois, en échange de son amitié, et l'obtint. Mais le bateau qui devait ramener le tribut d'allégeance des Feroë ne revint pas, car il n'arriva jamais dans les îles.
128- Divers mariages
En automne, le roi retourna dans le Vik, et en hiver, dans les Uplands. Ketill le veau de Hringuness lui demanda la permission d'épouser sa soeur Gunnhildr, qui lui fut accordée. Ensuite, Thordr Gothormson, homme puissant des Dalar, lui demanda la main d'Isidr Gudsbransdottir, tante du roi par sa mère, et l'obtint. Puis Olaf rentra à Tunsberg.
129- Les islandais chez le roi Olaf
En été, certains chefs ou fils de chefs islandais vinrent en Norvège et furent bien accueillis. Olaf envoya un autre bateau aux Feroë, qui pas plus que le premier n'en revint, ni n'y parvint.
130- Rentrée en scène de Knut le puissant
Knut l'ancien était alors roi d'Angleterre, où la situation s'était stabilisée. Il commença à prétendre au royaume de Norvège, à l'instigation du jarl Hakon, chassé par Olaf à son arrivée, et fort du fait que certains Norvégiens acceptaient mal la toute puissance d'Olaf.
131- Olaf refuse de se soumettre à Olaf le puissant
Knut envoya une magnifique ambassade pour revendiquer auprès d'Olaf la suzeraineté sur la Norvège. Néanmoins, ne souhaitant pas la guerre, il demandait à Olaf de devenir son homme-lige et de lui verser le tribut, tout en restant à son poste de gouvernant du pays. Olaf refusa, et Knut le prit mal.
Encadrement : Bouloute créations
Tags : Saint-Olaf, heimskringla, snorri sturluson, Olaf le gros
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