• Chapitre 42 : Gudrun envoie ses fils pour venger Svanhild

    volsunga saga

    Gudrun entendit parler de l'assassinat de Svanhilde et parla à ses fils :

    "- Pourquoi restez-vous assis là, en paix, à tant parler, alors que Jormunrek a tué votre sœur, et l'a fait piétiner par ses chevaux de manière infamante ? N'avez-vous aucun courage, au contraire de Hogni et Gunnar ? En vérité, ils auraient vengé leur parente !"

     

    Gudrun parle à ses fils. Jenny Nystrom.

    Gudrun parle à ses fils. Jenny Nystrom.

     

    Hamdir répondit :

    "- Tu appréciais pourtant fort peu Hogni et Gunnar, puisqu'ils ont tué Sigurd, et tu fus toi-même tachée de leur sang, et ils furent bien vilainement vengés par le meurtre de tes propres fils. Ce ne serait pas pour nous un acte si malfaisant que de tuer le roi Jormunrek, et tu nous pousses si durement à le faire que nous ne pourrons plus respecter tes rudes paroles."

    Gudrun se prit alors à rire, et leur versa à boire dans de grandes cornes, et acquit pour eux de bonnes armures, et toutes sortes de bons matériels de guerre.

    Alors Hamdir dit : 

    "- Maintenant, c'est notre dernière séparation, car la prochaine fois que tu auras de nos nouvelles, ce sera pour boire une bière funéraire en notre honneur et celui de Svanhilde."

    Puis ils prirent la route.

    Gudrun se rendit dans ses appartements, le cœur plein de chagrin, et dit :

    "- J'ai été mariée à trois hommes, et tout d'abord à Sigurd Fafnisbani, et il a été trahi et tué, et de tous mes chagrins, celui-ci fut le plus grand. Puis je fus donnée au roi Atli, et mon cœur se retourna contre lui à tel point que dans la fureur de ma douleur je tuai ses enfants, et les miens. Ensuite, je m'abandonnai à la mer, mais les vagues me rejetèrent à terre, et je fus accordée à ce roi-ci. Puis j'ai laissé partir Svanhild au loin avec une riche dot. Ce fut ma pire peine après Sigurd, car elle fut tuée sous les sabots de chevaux. Mais le pire et le plus abominable des malheurs fut l'enfermement de Gunnar dans le puits aux serpents, et le plus dur à supporter fut l'arrachement du cœur de Hogni. 

    Ah, combien ce serait mieux si Sigurd venait me chercher, et que je suivais ma route avec lui, puisqu'il ne reste plus avec moi ni fils ni fille pour me soutenir. Oh, ne te rappelles-tu plus, Sigurd, des paroles que nous échangions lorsque nous allions au lit tous deux, et que tu disais que tu reviendrais et veillerais sur moi. Oui, même depuis la place que tu occupes maintenant parmi les morts ?"

    Puis ses paroles d'affliction se tarirent.

     

    Voir aussi le Guthrunarhvot.

     

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