• Chapite 11 : de la dernière bataille de Sigmund, ...

    volsunga saga

    Stand up and fight, Turisas

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    ... et comment il dut renoncer à son épée.

    Il était un roi nommé Eylimi, puissant et de grande renommée, dont la fille s'appelait Hjordis, la plus belle et la plus sage de toutes les femmes. Sigmund en entendit parler en des termes qui lui firent penser qu'elle devait devenir son épouse, et celle de nul autre. Il se rendrait donc à la demeure du roi Eylimi, qui aurait à organiser une grande fête pour lui, puisqu'il ne viendrait pas en tant qu'ennemi. Alors des messages furent envoyés de l'un à l'autre pour prévenir que cette expédition était toute pacifique, et non destinée à la guerre. Et la fête fut préparée de la meilleure manière qui soit, pour accueillir de nombreux hommes. Des foires se tinrent en maints lieux, et toutes les dispositions furent prises pour rendre le voyage commode et confortable. Alors il se rendit à la fête, et les deux rois tinrent leur place dans la halle. Etait également présent le roi Lyngi, fils du roi Hunding, qui était lui aussi venu courtiser la fille du roi Eylimi.

     

    Mais à présent, le roi savait que les deux hommes étaient venus pour la même raison, et que la guerre et la peine pouvaient être attendues de la part de celui qui n'aurait pas gain de cause. Alors il parla à sa fille, et lui dit:

    "- Tu es une femme avisée, et j'ai déclaré que toi seule choisirais le mari qui te conviendra. Tu dois donc désigner celui qui t'agrée parmi ces deux rois, et ma décision sera semblable à la tienne."

    "- C'est une question délicate et complexe, dit-elle. Si je choisis celui de plus grande renommée, ce sera le roi Sigmund, bien qu'il soit déjà avancé en âge."

    Ce fut donc à lui qu'elle se fiança, et le roi Lyngi quitta les lieux. Alors Sigmund épousa Hjordis, et chaque jour, la fête fut plus belle et plus glorieuse que la veille. Puis à la fin, le roi Sigmund s'en retourna au royaume des Huns, et le roi Eylimi, son beau-père, avec lui, et le roi Sigmund revint à la tâche de gouverner son royaume.

     

    Mais le roi Lyngi et ses frères rassemblèrent une armée commune afin d'attaquer le roi Sigmund, parce que si en toutes choses ils avaient coutume d'obtenir la plus mauvaise part, cette dernière morsure était la plus douloureuse de toutes. Et ils voulaient l'emporter enfin sur la fierté et la puissance des Volsungs. Alors ils vinrent au royaume des Huns, et envoyèrent au roi Sigmund un message stipulant qu'ils ne le pilleraient pas, et qu'ils escomptaient qu'il ne fuirait pas loin d'eux. Sigmund répondit évidemment qu'il viendrait à leur rencontre dans la bataille, et qu'ils éprouveraient leur puissance les uns contre les autres, mais Hjordis avait été emmenée dans la forêt avec sa servante, et accompagnée de grandes richesses. Elle attendit là l'issue de la bataille.

    Alors les guerriers se ruèrent hors de leurs navires, innombrables et impossibles à contenir, mais Sigmund le roi et Eylimi levèrent leurs bannières, et les cornes mugirent pour appeler à la bataille. Le roi Sigmund fit sonner le cor que son père avait eu avant lui, et encouragea ses hommes à se battre, mais son armée était de loin la moins nombreuse.

    La bataille était maintenant bien engagée et féroce, et bien que Sigmund fut âgé, il combattit des plus bravement, et était toujours en tête de ses hommes. Ni bouclier ni armure ne tenait face à lui, et il allait toujours plus avant dans les rangs de ses ennemis, et nul ne pouvait prédire comment les choses tourneraient entre les protagonistes. Des pluies de flèches et une grêle de lance furent jetées dans les airs ce jour-là, et ses esprits protecteurs firent en sorte qu'il ne reçut aucune blessure, et nul ne put raconter ensuite l'histoire de ceux qui tombèrent devant lui, et ses deux bras étaient rouges de sang, jusqu'aux épaules.

    Mais lorsque les combats eurent duré un bon moment, un homme arriva au cœur de la mêlée, vêtu d'un manteau bleu, un chapeau rabattu sur la tête, borgne, et portant un bâton à la main. Et il fit face à Sigmund, leva son bâton contre lui, et comme Sigmund frappait farouchement avec son épée, elle heurta le bâton et se brisa en deux par le milieu.

     

    Odin brise Gramr

     

    Alors, le massacre et la consternation se retournèrent contre son camp, car la chance l'avait abandonné, et ses hommes furent tôt fauchés autour de lui. Mais le roi ne se préoccupa pas de lui-même, et encouragea plutôt ses guerriers. Mais ainsi que dit le proverbe : "Un seul ne peut rien contre beaucoup", ce qui fut prouvé en ce jour. Au cours de cette bataille tombèrent le roi Sigmund, et le roi Eylimi, son beau-père, à l'avant-garde de leur armée, et avec eux, la majeure partie de leurs gens.

     

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